Ludwig van Beethoven est né à Bonn (Allemagne) le 17 décembre 1770 (seul deux de ses sept frères, Kaspar-Karl et Johann, nés respectivement en 1774 et 1776, survivront). La famille est musicienne depuis au moins deux générations : Ludwig van Beethoven l’ancien (1712-1773), son grand-père paternel, s’était installé à Bonn en 1732, et son père Johann van Beethoven est ténor de la chapelle de l’électeur de Cologne (Köln). Homme alcoolique et violent, il remarque cependant les dons musicaux de son fils Ludwig (d’abord pour le piano). Quant à Maria-Magdalena (1746-1787), la mère, d’origines slaves, elle est la fille d’un cuisinier de l’électeur de Trèves.
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Maurice Ravel, méticuleux mais hypersensible
Né à Ciboure (près de Saint-Jean-de-Luz) le 7 mars 1875, Maurice Ravel est le fils d’un ingénieur et de sa femme qui s’installeront à Paris rapidement après l’arrivée de l’enfant. Ils encourageront tôt les dons pour la musique de leur fils, qui prend des leçons de piano dès l’âge de sept ans. À onze ans, son père l’inscrit dans la classe d’harmonie de Charles René. Malgré une nature insouciante, Ravel s’essaye à la composition et se fait remarquer rapidement. Mais comme il le reconnaîtra plus tard, sa faiblesse est qu’il développe également... "la plus extrême paresse".
En 1888, il rencontre un pianiste espagnol, Ricardo Vines. Leur passion de la musique et une profonde amitié les unissent. Ils sont reçus tous deux à l’examen d’entrée au Conservatoire en 1889. L’exposition universelle de 1889 leur ouvrira des horizons nouveaux et ils s’intéressent au charme des musiques et rythmes exotiques. Ils apprécient également les écrivains contemporains tels que Baudelaire, Mallarmé. Cette curiosité donnera à Ravel une vaste culture générale à la fin de ses études.
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Lully, compositeur et musicien du roi Louis XIV
Naissance à Florence le 28 novembre 1632, mort à Paris le 22 mars 1687.
Jean-Baptiste Lully, surintendant de la musique du roi, et son secrétaire en la grande chancellerie, naquit à Florence en 1633. Amené en France à l’âge de quatorze ans, il ne savait encore que jouer du violon : on s’empressa d’aller l’entendre dans les concerts ; et mademoiselle de Montpensier l’attacha bientôt à son service. Louis XIV voulut l’entendre ; et après l’avoir entendu il le retint à sa cour, et lui donna l’inspection sur ses violons : il créa même une nouvelle bande en sa faveur, qui fut appelée les petits violons, pour la distinguer de la bande des vingt-quatre, la plus célèbre alors de toute l’Europe.
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UNE FEMME NE PEUT PAS ETRE VIOLONISTE, LE PARCOURS SINGULIER DE CAMILLE URSO
Printemps 1849. Camille Urso et son père débarquent à Paris. Leur objectif ? Faire entrer la petite fille âgée de huit ans au Conservatoire de musique. Mais cela est plus compliqué qu’il n’y paraît, même pour la jeune virtuose du violon qui a fait sensation dans sa ville natale de Nantes...
En effet, si l’établissement est officiellement mixte, les filles y sont rarement admises.En ce 19e siècle, la pratique professionnelle de la musique est plutôt affaire d’hommes. Les jeunes femmes sont encouragées à apprendre à jouer d’un instrument mais seulement en tant qu’activité d’agrément.Pire encore, certains instruments sont considérés comme "masculins" : la flûte ou le violon sont ainsi réservés aux hommes car ils nécessitent de gonfler les joues ou d’adopter des postures que l’on juge alors indécentes pour les femmes.