"A 5 h du matin. Une voisine du cimetière de Rillieux-la-Pape entend une fusillade. Le commissaire Faury appelé aussitôt sur les lieux, ramasse un insigne de la Milice.
Il écrira, ce matin-là, 29 juin 1944, dans son rapport: « Au bord du chemin de terre qui longe le mur ouest du cimetière de Rillieux sont allongés sur le dos, les jambes en direction du mur, sept cadavres d'hommes présentant tous le profil juif... Tous portent de multiples traces de balles, tant à la tête que sur la poitrine. Auprès de chacun d'eux se trouve un rectangle de carton blanc sur lequel est inscrit en gros caractères un nom suivi d'une initiale. » Tous sauf un, l'inconnu qui chantait la Tosca avant d'être assassiné."
(Annette LEVY-WILLARD, Libération,17 mars 1994)