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Étienne-Nicolas Méhul

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Compositeur français (Givet 1763 – Paris 1817).

La musique du chant du départ a été composée par lui.

Dès l'âge de dix ans, il fut organiste suppléant aux orgues de l'église des franciscains de Givet, puis, en 1776, à celles du couvent de Laval-Dieu, où il fut élève de Wilhelm Hanser.

En 1778, il se rendit à Paris, où, soigneusement recommandé, il put trouver des places de maître de musique. Son Ode sacrée, exécutée au Concert spirituel en 1782, attira l'attention sur lui. Il fut présenté à Gluck, qui décela ses talents dramatiques, le fit travailler et l'orienta vers le théâtre. En 1790, l'Opéra-Comique représenta son Euphrosine, dont la vigueur dramatique lui valut un franc succès, qui se renouvela l'année suivante à l'Opéra avec Alonzo et Cora, composé depuis 1785.

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Étienne-Nicolas MéhulDès lors, Méhul se consacra essentiellement à l'opéra, à l'opéra-comique et au ballet. Lors de la Révolution française, bien que moins engagé que Gossec, il apporta sa contribution aux fêtes patriotiques avec quelques œuvres pleines de feu comme le célèbre Chant du départ, entendu le 4 juillet 1794, ou le Chant du 25 Messidor, exécuté le 14 juillet 1800 aux Invalides et utilisant 3 chœurs, 2 orchestres et 1 chœur de femmes accompagné de harpes.

Il fut l'un des quatre inspecteurs du Conservatoire, lors de sa fondation en 1795. En 1795, il fut le premier musicien à entrer à l'Institut. Malgré toutes ces activités, il ne cessait de composer, avec des succès inégaux. Le Jeune Henri, représenté en 1797, vit son ouverture bissée dans l'enthousiasme, et le premier acte sifflé dans la colère, car le héros de l'ouvrage est un roi. Ariodant et Adrien, en 1799, furent deux grands succès.

En revanche, Joseph, en 1807, fut accueilli assez froidement, et ne connut la faveur qu'après s'être imposé en Allemagne. Primé par Napoléon comme le meilleur ouvrage lyrique de l'année, Joseph resta l'œuvre maîtresse de Méhul, avec l'Irato (1801), cette étourdissante bouffonnerie présentée comme un pastiche de Paisiello. Tous les ouvrages de Méhul, dont aussi Uthal (1806), font preuve de sa science de l'instrumentation, de son sens d'un romantisme naissant et de son invention mélodique.

Cependant, son étoile pâlit rapidement face aux succès de Spontini. Atteint de phtisie, il se rendit à Hyères, espérant y guérir, mais mourut peu après son retour à Paris, laissant à son neveu Daussoigne le soin de terminer son dernier ouvrage, Valentine de Milan, que l'Opéra-Comique représenta en 1822. Ses 2 symphonies en sol mineur (1809) et en majeur (1809), la seconde surtout, sont de remarquables spécimens du genre. Deux autres existent (mi majeur, ut majeur).

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique »

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