Wolfgang Amadeus Mozart (15/11/2015)
Né à Salzbourg le 27/01/1756 ; Mort à Vienne le 05/12/1791
Plus de deux cents ans après sa mort, la musique du grand compositeur autrichien continue de nous transporter. L’histoire de ce génie qui composait avant même de savoir écrire nous laisse dans la plus grande admiration.
Un enfant prodige
Wolfgang Amadeus Mozart est né le 27 janvier 1756 à Salzbourg. A noter pour commencer qu’il a reçu comme nom de baptême Joannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus Mozart. Ce n’est qu’en 1770 qu’il se fera appeler Amadeus (la traduction de Theophilus en allemand Gottlieb, puis en italien Amadeo, et en latin Amadeus).
La musique est une histoire de famille chez les Mozart. Son père Léopold était un excellent violoniste et occupait le poste de second violon dans l'orchestre de la cour du prince-archevêque de Salzbourg. Dès trois ans, Mozart pianote sur le clavecin de sa sœur, Marie-Anna, et montre très rapidement d’excellentes dispositions pour la musique. Il possède une mémoire et une capacité de concentration remarquables, ainsi qu’une oreille absolue.
Son père prend en charge son éducation musicale. Mozart commence à jouer des menuets vers cinq ans. Conscient de la précocité et du talent de son fils, Léopold Mozart le présente à la cour de Vienne en 1762, qui s’émerveille devant le tout jeune musicien. Il décide alors de l’emmener avec sa sœur faire le tour des capitales européennes.
En tournée de 6 à 15 ans
Entre 1763 et 1771, Léopold et ses deux enfants prodiges passeront par de nombreux pays : l’Allemagne, la Belgique, la France, les Pays-bas, l’Angleterre et l’Italie. Ces voyages et les rencontres avec d’autres musiciens influenceront fortement le jeune Mozart. Il fait la connaissance notamment de Johann Schobert et Jean-Chrétien Bach, le fils de Jean-Sébastien Bach et parfait à leurs côtés ses connaissances musicales. Mozart compose ses premiers opéras alors qu’il vient d’avoir 11 ans
Les Mozart regagnent Salzbourg le 15 décembre 1771. Leur employeur, le prince-archevêque Schrattenbach, décède peu de temps après leur retour. Son successeur, le comte Colloredo, fera preuve de beaucoup moins d’indulgence à l’égard du jeune virtuose…
Sous le joug du prince-archevêque Colloredo
Mozart supporte mal les contraintes que lui impose son nouvel employeur, le prince-archevêque Colloredo. A Vienne, il fait la connaissance de Joseph Haydn qui deviendra son ami. Il compose plusieurs opéras et se rend de nouveau en Italie de 1769 à 1773. Il se penche sur le style chantant et léger de l’opéra italien, un art qu’il sublimera.
Le prince-archevêque Colloredo oblige Mozart à rester à Salzbourg à partir de 1773. Il le traite avec mépris et le fait jouer comme violoniste. Exaspéré par ce traitement et ces humiliations, Wolfgang démissionne le 1er août 1777. Son père est forcé de rester au service du prince-archevêque. Mozart part donc avec sa mère à la recherche d’un nouvel employeur. Ils vont tout d’abord tout d'abord à Munich, à Augsbourg et à Mannheim. Le jeune homme s’éprend de la cantatrice Aloysia Weber mais son père le rappelle à l’ordre et lui ordonne de se concentrer sur sa carrière. Avec beaucoup de déception, il se rendra compte qu’elle l’aura complètement oublié un an plus tard.
Mozart, couvert de dettes, doit trouver du travail et se rend à Paris. Sa mère tombe malade et décède. Mozart, fortement attristé, revient dans sa ville natale en juin 1779. Il reprend à contrecœur son ancien poste, sur l’intervention de son père auprès du prince-archevêque.
En 1780-1781, Wolfgang Amadeus Mozart compose l’opéra Idoménée qui est joué à Munich et remporte un large succès. Colloredo ordonne à Mozart de le rejoindre à Vienne. Il continue de le traiter comme un domestique et à l’humilier. C’en est trop, Mozart démissionne et s'installe dans la capitale autrichienne comme compositeur indépendant. Il reçoit une commande de l’empereur Joseph II et compose en réponse l’opérette en allemand L’Enlèvement au sérail.
De nouveau libre
Mozart jouit de nouveau de toute liberté pour ses créations qui connaissent un grand succès. Il est à Vienne, le plus important foyer de la musique à l’époque. Du côté de sa vie privée, le compositeur a la santé fragile et est victime de violentes crises. Il épouse en 1782 Constance Weber, malgré la désapprobation de son père.
En 1783, il compose la Grande Messe en ut mineur et une série de quatuors. Lors de ses concerts, il est acclamé par le public. L’année suivante, il entre dans la franc-maçonnerie, ce qui lui inspira la dramatique Ode funèbre K. 477. En 1786, Mozart compose les Noces de Figaro (tiré de la pièce de Beaumarchais) et, avec à l’aide de Lorenzo da Ponte, il parvient à la faire jouer. C’est un grand succès mais cette pièce subversive est rapidement retirée.
Des œuvres plus profondes
Mozart commence à composer l’opéra Don Giovanni. Le 28 mai 1787, son père meurt. Bouleversé par sa disparition, son opéra prend un ton plus grave. Le compositeur réfléchit beaucoup à l’idée de la mort. Si les Praguois acclament Don Giovanni, les Viennois y restent insensibles.
Mozart souffre toujours de crises mais cela n’affecte pas ses capacités de création. Il compose de nombreux concertos, symphonies, opéras, dont Così fan tutte, pour lequel Lorenzo da Ponte fait le livret. Avec la mort de l’empereur Joseph II, Mozart perd un précieux soutien et voit sa popularité fortement chuter. Les commandes se raréfient et Mozart est en proie à d’importantes difficultés financières. De plus, son ami Joseph Haydn part pour Londres.
En 1791, il reçoit la commande d’un opéra. Il compose La flûte enchantée qui sera acclamée par le public. Les problèmes de santé du compositeur s’aggravent. C’est alité qu’il commence à composer son Requiem. Il est conscient qu'il arrive au soir de sa vie et qu'il ne pourra malheureusement l'achever (il laisse cependant des instructions pour le finir). Mozart s’éteint le 5 décembre 1791 à l’âge de 35 ans, dans l’indifférence générale. Le compositeur de génie sera enterré à Vienne dans une fosse commune. C’est son élève Süssmayer qui achèvera son Requiem.
Celui qui composa parmi les plus grands chefs-d’œuvre de musique classique ne connut pas la gloire de son vivant. Ses quelques succès furent en général des feux de paille. Plus tard, certains diront qu’aucune musique ne fut modelée d'aussi près sur les mouvements de l'âme. Sa reconnaissance est telle à présent qu’il figure sur les pièces d’1 euro, une drôle d’ironie pour lui qui a souvent eu des problèmes de dettes…
Mozart en 6 dates :
- 1767 : premier opéra de Mozart, Apollo et Hyacinthus, à l’âge de 11 ans.
- 1769 : alors qu’il n’a que 13 ans, Mozart est nommé maître de concert auprès de l’archevêque de Salzbourg.
- 1770 : à l’âge de 14 ans, retranscription en une seule écoute du Miserere de Gregorio Allegri, œuvre d’une grande complexité.
- 1779 : organiste de la cour ; contrainte du principe de la commande, par exemple la Messe du couronnement en ut majeur (composée dans une période difficile, alors que sa mère est décédée l’année précédente).
- 1781 : rencontre de Mozart avec Haydn ; naissance d’une grande amitié.
- 1785 : Mozart devient maître de la franc-maçonnerie.
Mozart en 6 œuvres :
- 1775 : Concertos pour violon n°3, 4 et 5.
- 1778 : Concerto pour flûte et harpe.
- 1779 : Messe du Couronnement (en ut majeur).
- 1787 : Don Giovanni, opéra en deux actes, en italien, sur un livret de Lorenzo da Ponte ; genre « drama giocoso » (drame joyeux).
- 1788 : Symphonies 39 à 41 (les trois dernières symphonies de Mozart).
- 1791 : Die Zauberflöte (La Flûte enchantée), singspiel en deux actes (mi-parlé mi-chanté), en allemand, sur un livret de Schikaneder.
12:45 | Tags : mozart, biographie | Lien permanent | Commentaires (0)