La musique classique bientôt décimée sur les radios américaines ? (16/10/2025)
pour Diapason
En juillet dernier, l’administration Trump retirait un peu plus d’un milliard de dollars au budget de la radio publique, entraînant la fermeture de la Corporation for Public Broadcasting qui gérait les fonds fédéraux alloués à des réseaux comme PBS (Public Brooadcasting Service) et NPR (National Public Radio). Une situation qui pourrait mener à la précarité nombre de stations de radio, notamment en milieu rural, alerte le journaliste Michael Andor Brodeur dans un article du Washington Post. Des centaines d'emplois auraient déjà été supprimées et certaines stations auraient mis la clé sous la porte.
Économies locales
« Pour les amateurs de musique classique, ces fermetures qui peuvent paraître mineures doivent alerter : près de 96 % de la musique classique diffusée à la radio aux États-Unis l’est sur des ondes publiques […] La potentielle fermeture de stations de radio publiques menace l’accès gratuit à la musique classique pour des millions de personnes », souligne Michael Andor Brodeur dans le Washington Post. « Par ailleurs, de nombreuses stations, comme WETA à Washington, sont étroitement liées à la scène musicale de leur région, entretenant des partenariats de long terme et des relations interdépendantes avec les acteurs des environs, renforçant ainsi la visibilité et la viabilité des économies artistiques locales », explique le journaliste.
Michael Andor Brodeur pointe également du doigt le problème des droits musicaux, puisque la Corporation for Public Broadcasting était aussi chargée de négocier les licences de diffusion. Or, les financements fédéraux permettaient de garantir que ces coûts ne se répercutent pas sur les stations de radio : « Sans soutien à long terme, les stations pourraient ne plus être en mesure de diffuser de la musique, tout simplement », affirme ainsi le journaliste. Pour pallier la situation, plusieurs fondations se seraient alliées pour créer un fonds baptisé « Public Media Bridge Fund », géré par l’organisation à but non lucratif Public Media Company et destiné à « sécuriser les médias publics locaux à un moment de grande fragilité ». À suivre, donc.
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